Article 17 : Application du Mate en judo
1. Généralités
L’arbitre doit annoncer Mate afin d’arrêter temporairement le combat dans les situations prévues par cet article. Les combattants doivent alors retourner rapidement à leur position de départ (voir article 1.3). Pour reprendre le combat, l’arbitre annonce Hajime.
Exception : lorsqu’un Mate est annoncé pour donner un Shido, les combattants restent à leur place (sauf en cas de sortie de tapis). L’arbitre doit toujours garder les combattants en vue, au cas où ils n’entendraient pas l’annonce ou si un incident survenait.
2. Situations où l’arbitre doit annoncer Mate
- Lorsque les deux combattants sortent complètement de la surface de combat.
- Lorsqu’un ou les deux combattants commettent un acte interdit (article 27).
- Lorsqu’un ou les deux combattants sont blessés ou malades. Dans les cas de l’article 29, l’arbitre appelle le médecin après avoir annoncé Mate.
- Lorsqu’il est nécessaire d’ajuster le Judogi.
- Lorsqu’il n’y a pas de progression évidente en Ne‑waza.
- Lorsqu’un combattant se remet debout ou à moitié debout en Ne‑waza en s’agrippant sur le dos de son adversaire, les mains dégagées du tatami.
- Lorsqu’un combattant en Ne‑waza se relève avec son adversaire accroché par les jambes, sans contact avec le tatami.
- Lorsqu’un combattant tente un Kansetsu‑waza ou un Shime‑waza en position debout sans résultat apparent.
- Lorsqu’un combattant prépare ou exécute une technique étrangère au judo (style de lutte non répertorié).
- Dans tout autre cas jugé nécessaire par l’arbitre.
3. Situations où l’arbitre ne doit pas annoncer Mate
- L’arbitre ne doit pas annoncer Mate pour arrêter des combattants en train de sortir de la surface, sauf si la situation est dangereuse.
- L’arbitre ne doit pas annoncer Mate lorsqu’un combattant, sorti d’un Osaekomi‑waza, Shime‑waza ou Kansetsu‑waza, semble réclamer un temps de repos.
4. Situations exceptionnelles
Si l’arbitre annonce Mate par erreur en Ne‑waza et que les combattants se sont séparés, il peut, selon la règle de la majorité des trois, replacer les combattants au plus près de leur position initiale et reprendre le combat, afin de corriger une injustice.