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Perte de masse grasse : Où vont les graisses ?

Perte de masse grasse : où vont les graisses ?

 

La cellule adipeuse : une réserve de stockage

Les graisses corporelles, qu’elles soient présentes dans les cuisses ou sur le ventre, sont stockées dans de grosses cellules appelées adipocytes. Ces cellules adaptent leur taille et leur nombre au statut nutritionnel de l’organisme. Elles forment des gouttelettes de triglycérides, une forme biochimique de graisses. Lors d’un régime, les adipocytes diminuent de volume mais ne disparaissent jamais, ce qui explique la facilité à reprendre du poids.

Chaque triglycéride est constitué de trois acides gras attachés à une molécule de glycérol. Ils représentent une source d’énergie mobilisable par l’organisme, comparable à un carburant pour un moteur hybride.

Pendant un effort d’endurance, les réserves de graisses sont progressivement mobilisées. L’exercice stimule la sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline, qui activent la lipolyse : la dégradation des lipides pour fournir de l’énergie.

Les triglycérides se décomposent en glycérol et en acides gras libres. Le glycérol peut être transformé en glucose ou resservir à la synthèse de nouveaux triglycérides. Les acides gras, eux, circulent dans le sang et alimentent les cellules en énergie (musculaires, hépatiques, cardiaques, nerveuses…).

 

La cellule musculaire : une usine à énergie

Dans les cellules musculaires, les acides gras subissent des réactions complexes avant d’entrer dans les mitochondries, véritables centrales énergétiques. Ils y sont oxydés (« brûlés »), produisant de l’ATP (adénosine triphosphate), la molécule qui alimente les contractions musculaires.

Cette transformation libère également du dioxyde de carbone (expiré par les poumons) et de l’eau (éliminée par les urines, la transpiration…). En résumé, les graisses se transforment en énergie, en eau et en gaz carbonique.

 

L’utilisation des lipides au quotidien

L’oxydation des graisses pendant le sport est essentielle pour perdre de la masse grasse, mais elle ne doit pas faire oublier l’importance des dépenses quotidiennes. Trois heures de sport par semaine ne suffisent pas si le reste du temps est passé de façon sédentaire.

La perte de masse grasse dépend surtout de la dépense calorique totale journalière, et pas uniquement des lipides brûlés pendant l’entraînement. La sédentarité reste un facteur de risque majeur.